Orange Mécanique, réalisé par Stanley Kubrick. (-16)
J'ai récemment revu "Orange mécanique", ce chef d'oeuvre de Stanley Kubrick. Chef d'oeuvre... mais que signifie "chef d'oeuvre" pour un réalisateur comme Kubrick ? Lui qui a réalisé 2001 : l'Odyssée de l'espace, Shining, Eyes wide shut, Full metal jacket... autant d'oeuvres exceptionnelles, et même de piliers du septième art.
Alors, pourquoi Orange mécanique ? Tout simplement parce que c'est un film qui aborde de nombreux thèmes passionnants, traités avec finesse, et que la réalisation est tout simplement grandiose. Ce n'était pas la première fois que je voyais ce film, et je n'ai pas vu le temps passer alors que le film dure plus de 2H. La première scène du film est fascinante, nous montrant le visage du personnage principal, Alex Delarge, avant d'adopter un plan plus large, le tout avec une musique envoutante. Je me dois de poster cette scène ici, simplement pour retranscrire l'ambiance qui se dégage de ce film.
Le film date de 1972 et se passe au XXIème siècle, c'est donc un film d'anticipation. Alex Delarge, jeune chef de bande, faut régner la terreur avec sa bande d'amis, les Droogies. Il sera capturé et envoyé en prison, jusqu'au moment ou on lui proposera de participer à un programme médical ayant pour but d'éliminer la criminalité...
Orange mécanique est divisé en deux parties repérables assez facilement : la violence gratuite et la présentation d'Alex et de la société dans laquelle il vit pour la première partie, sa sortie de prison après son traitement pour la seconde. C'est là tout l'art de Kubrick, car si pendant la première heure le personnage peut sembler insupportable et violent, plus tard, la compassion prend le dessus et on se met à le plaindre du triste sort qui lui est réservé.
D'après moi, la seconde partie du film est la plus intéressante (et la plus horrible). En effet, pour le "guérir", on lui impose un remède affreux : grâce à un lavage de cerveau (association de la nausée à des images choc), les scientifiques parviennent à rendre Alex bon. Il lui devient impossible physiquement impossible d'être mauvais. Cela pose cependant la question du libre arbitre : peut-il vraiment être considéré comme bon, étant donné qu'il n'a plus le choix ?
Ce film est pour moi un chef d'oeuvre d'anticipation et même du 7ème art tout entier qui nous pousse à nous questionner sur la question du bien et du mal. Avec son univers malsain, Kubrick signe l'un de ses plus grands films, à voir absolument ! :D